L’arthrose de hanche bien que beaucoup moins fréquente que l’arthrose de genou impacte la population mondiale. Les causes en sont multiples, retenons notamment la génétique, l’obésité, la sédentarité, les antécédents de fractures du membre inférieur.On sait que la course a pied n’augmente pas le risque d’arthrose de hanche (1,2) voire est même protectrice. Ainsi Puranen et al (3) rapportent un taux de coxarthrose de 4% chez les coureurs pour 8% dans un groupe contrôle. Dans sa méta-analyse, Alentorn (4) regroupant plus de 125.000 sujets, a montré que les coureurs récréatifs ont 3.5% de risque de développer de l’arthrose de hanche ou de genou contre 10.2% chez les sujets contrôles. On ne répétera jamais assez que la course à pied a un effet protecteur sur les articulations.
La hanche, comme les autres articulations du membre inférieur répond au stress répété des impacts par une augmentation du volume de liquide intra articulaire et de sa concentration en proteoglycans.
Le nombre de remplacements de hanche par une prothèse est donc important. Autour de 32.000 par an en Belgique (INAMI 2023). Plus de 140.000 en France (SOFCOT 2023).
Prothèse et CAP, qu’en pensent les chirurgiens?
Deux enquêtes menées auprès des membres de la Hip Society ont montré en 1999 ainsi qu’en 2005, que les chirurgiens orthopédistes recommandaient à leurs patients bénéficiaires d’une prothèse de hanche de ne plus pratiquer de sport comme le jogging (5).
Plus proche de nous, en 2014, Ollivier & al. ont montré que chez 17 % des coureurs, l’abandon de la pratique du jogging résultait de la recommandation du chirurgien.(6).
En 2020 une étude rapporte que bien que la majorité des chirurgiens recommandent l’activité physique après arthroplastie, 34% d’entre aux déconseillent les sports avec impact comme la course à pied. (7)
En 2023 Arshi & al. rapportent que les limitations à la pratique des activités physiques après une prothèse de hanche était un choix délibéré du patient davantage qu’une recommandation du chirurgien (8).T
Techniques et matériaux
L’arthroplastie ou remplacement de la hanche par du matériel se fait de deux façons. Soit la prothèse totale de hanche (PTH) ( ou Total hip arthroplasty en anglais (THA)), soit le resurfaçage (ou Hip resurfacing arthroplasty en anglais (HRA)).
La prothèse totale de hanche (PTH) (Total hip arthroplasty – THA) consiste à ôter la tête et le col fémoral et le remplacer par une prothèse. Le cotyle est également remplacé par une cupule synthétique. Dans cette technique, la tête fémorale est beaucoup plus petite que l’originale, le col fémoral d’origine a disparu à la faveur d’un col métallique.
Le resurfaçage (Resurfaçage (Hip resurfacing arthroplasty – HRA) consiste à remplacer le cotyle et la tête. La technique à l’avantage d’avoir une taille plus proche de la tête du fémur d’origine, le col du fémur est préservé et il n’y a donc pas de tige métallique dans le fût du fémur. Par rapport à la PTH classique, la technique de resurfaçage montre donc un système plus stable (risque de luxation limité), provoquant moins de douleurs au niveau de la cuisse (9) et n’impliquant pas de changement biomécanique du membre inférieur lors de la marche et la course à pied ainsi et une usure limitée (10). Le resurfaçage permet également une proprioception préservée, condition impérative pour un geste technique optimal et un contrôle moteur préservé par rapport à la PTH (11,12).La préservation du col fémoral osseux garanti l’élasticité du système et un meilleur transfert de charge (13).Le resurfaçage, au départ a été réalisé plus souvent chez de jeunes patient au capital osseux correct.
Ls surfaces prothétiques sont de plusieurs natures : Polyéthylène, céramique ou métal. Des matériaux plus récents comme les « croos-linked » polyéthylènes confèrent davantage de solidité à la prothèse (14,15). Les prothèse métal/métal (cupule en métal et tête fémorale en métal) ont progressivement disparu suite à des observation d’augmentation du taux sanguin d’ions métalliques (chrome, cobalt ou molybdène), potentiellement toxiques. Précisons ce que disent les études concernant ces ions métalliques.
Prothèse totale de hanche
Resurfaçage
Augmentation du taux sanguin d’ions métalliques chez les coureurs?
Girard & al. n’ont pas trouvé d’augmentation de taux sanguin de cobalt chez des triathlètes ayant subit un resurfaçage de hanche (16) .
Abe & al.(17) n’ont pas non plus observé d’augmentation des taux de cobalt ou chrome (< 7 ppb.) chez des coureurs (n = 23, THA = 13, HRA = 10) qui couraient en moyenne 4 fois par semaine une distance moyenne de 3.6 km en un temps moyen de 29 minutes. (suivi sur un an)
Khan & Al (18) montrent une augmentation du taux circulants de cobalt chez patients PTH (THA) (métal/métal) directement après une course sur tapis roulant. Cette augmentation est corrélée à l’angulation de l’implant acétabulaire dont il définissent l’angle idéal en dessous de 40 ° (21 patients). Avec le temps cette augmentation du taux de cobalt circulant post effort à tendance à diminuer.
Mais Heisel & Al (19) ne confirment pas cette augmentation chez des patients soumis à des exercices de course à pied et activités intenses (dont une semaine avec un niveau d’activité de 1621 % par rapport à la semaine précédente). Ils démontrent en outre que le taux de chrome et cobalt post effort est très variable d’un patient à l’autre et dépend notamment de la fonction rénale et du niveau d’hydratation per et post effort.
Brodner & Al (20) ont montré une augmentation des taux de cobalt et chrome après un marathon, mais très vite diminués après une réhydratation correcte.
Les études montrent que lors d’une phase de rodage (que l’on estime à plus ou moins un an après la pause), la prothèse s’use plus que dans les années suivantes (19). Jusqu’à cinq fois plus. L’hypothèse d’une relation entre niveau d’usure et le largage d’ions métalliques dans la circulation est relevée par Heisel & al. (19).
Tous Les auteurs s’accordent pour dire qu’avec le temps le taux circulant d’ions métalliques post effort diminue progressivement pour devenir infime.
On peut en conclure qu’à terme une élévation d’ions métalliques sera faible lors de la course à pied. Une fonction rénale correcte et une hydratation optimale permettront une élimination rapide de ces ions.
Course à pied après une prothèse de hanche.
Laura Elisa Streck & al. (21) ont récemment publié les résultats d’une étude rétrospective concernant 4152 PTH chez 3828 patients âgés de 45 à 75 ans et suivi pendant minimum 2 ans. Les auteurs ont comparé le devenir des prothèse selon le niveau d’activité. Ainsi ils ont défini un groupe de patients à activité modérée (marche 2 blocs plusieurs fois par semaine et faire de la danse ou du jogging occasionnellement) et un groupe de patients à activité élevée (jogging plusieurs fois par semaine).Les patients coureurs réguliers avaient un meilleur niveau d’activité et un nombre moindre de révisions de prothèse. Si la jeunesse et le capital osseux des coureurs sont des explications probables de la meilleure évolution des patients du groupe haute intensité, les chiffres se confirment malgré tout si l’on tient compte de l’âge, du poids et du niveau d’activité avant l’opération.
Ces résultats confirment ceux obtenus par Crawford & al. en 2021 (22) et Fouilleron en 2012) (26).
Les complications principales d’une PTH dans l’étude de Streck sont le décèlement, la fracture et la luxation. Le pourcentage de complications est également plus élevé dans le groupe «faible intensité». Les auteurs avancent l’hypothèse qu’une activité plus intense s’accompagne d’une meilleure proprioception et d’un meilleur contrôle moteur.
Le décèlement et l’usure de la prothèse sont souvent mis en avant pour déconseiller les sport à haute intensité. Les auteurs suggèrent que malgré les preuves biomécaniques qu’une usure accrue peut être liée à des forces accrues sur la prothèse, les preuves cliniques ne peuvent pas justifier le conseil d’éviter les activités de haute intensité comme le jogging après la mise en place d’une PTH.
La conclusion de l’étude est claire. Le fait de pratiquer du jogging de façon régulière n’augmente pas le risque de complications de la PTH, bien au contraire. La tendance est encore plus marquée chez des sujets jeunes, de poids normal et très actifs avant la mise en place de la prothèse.
Evidemment des études à plus long terme sont nécessaire pour confirmer ces conclusions.
Der Weegen & al. ont, eux aussi, montré que des activités intenses ne menaient pas à davantage de dislocation de prothèse. (23)
Harrington & Al ont publié une revue systématique en 2022 (24). Ils ont repris 4 études qui correspondent à 121 arthroplasties suivies pendant 2 à 11 ans. Leurs conclusions montrent que 70 % des PTH et 75% des HRA ont repris la course à pied. L’étude regroupe davantage de HRA que de PTH, donc des patients potentiellement plus jeunes.Parmi les 4 études de cette revue systématique 2 montrent un score UCLA activity score de 9 ce qui inclus des activités comme le trekking, la course à pied, le tennis et le ski. Parallèlement un étude montre un score HHS (Harris Hip Score, questionnaire de fonctionnalité de la hanche. Maximum = 91) de 90 chez des coureurs ayant subi une HRA (10) et une autre un score entre 80 et 90 pour des coureurs ayant bénéficié d’une PTH.(6)
Girard (16) voit dans son étude sur le long terme une diminution de la pratique de la CAP, mais probablement due à l’âge avancé des patients (follow-up 11 ans).
Le retour à la course à pied post opératoire est de 14 semaines post HRA et 16 semaines post PTH (Fouilleron & Girard). Sandiford propose 12 semaines post op HRA sans révision de plus que la population non coureuse.
Trail et arthroplastie de hanche, possible ?
En 2020, Rochoy & al. (25) ont réalisé une enquête rétrospective chez les participants de différentes course de l’UTMB sur trois années consécutives entre 2015 et 2017. Pour rappel l’UTMB à Chamonix propose cinq variantes: l’OCC (55km et 3500m de dénivelé positif (D+)), la CCC (101km, 6100m D+), la TDS (121km, 7300m D+), l’UTMB (170km, 10000m D+) et le PTL (300km, 25000 D+). 2469 coureurs ont répondu au questionnaire. Parmi eux, 6 avaient une ou deux prothèses totales de hanche (PTH), 8 avaient un resurfaçage de hanche et 4 avaient une prothèse totale de genou (PTG). Le capacité de courir a été estimée par le taux d’abandon.80 % du total des coureurs sont finishers et 63% des coureurs avec prothèses le sont. Plus précisément 3 des 6 coureurs avec PTH ont abandonné, tous les coureurs avec resurfaçage sont finishers et un seul des quatre coureurs avec PTG a abandonné.Les coureurs avec resurfaçage ont participer à de plus longues courses que ceux avec PTH.Parmi les coureurs opérés de la hanche, le symptôme le plus souvent ressenti est une pubalgie pendant la course mais pas après. Ce symptôme est plus fréquent en cas de PTH.
Si le nombre de sujet est relativement restreint, les résultats n’en restent pas moins encourageants. On parle ici de distances conséquentes sur des terrains accidentés.
Une série de paramètre n’ont pas été pris en considération tels, les antécédents de blessures, le niveau d’entraînement, la force musculaire, etc…
Triathlon et prothèse de hanche.
Girard J. & al. (16) ont suivi 48 triathlètes sur une période moyenne de 4.7 ans après un resurfaçage de hanche.Pendant la période de suivi, 94% ont repris le sport. Respectivement 79% ont repris la natation, 85% ont repris le vélo et 69% ont repris la course à pied.28 triathlètes ont même repris la compétition, 21 ont refait des semi-ironman et 7 des ironman. Les performance pré et post opération n’étant pas fondamentalement différentes.Parmi les 20 triathlètes qui n’ont pas repris les grands formats de compétition, 6 ont repris sur des formats plus petits (triathlon olympique), 8 ont poursuivi la natation et le vélo sans reprendre la course à pied. Trois n’ont repris aucun des trois sports pour d’autres raisons que le chirurgie et enfin les trois derniers ont été incapables de reprendre la course suite à des pubalgies.Lors du suivi (moyenne 4.7 ans) aucun cas de reprise de prothèse ou de luxation n’est rapporté.
Conclusions
Contrairement aux recommandations trop prudentes de jadis, la course à pied sous toutes ses forme (route, trail, compétition) est autorisée après arthroplastie de hanche sans risquer davantage de complications que chez les non coureurs.Le délais de reprise tourne autour de 12 à 14 semaines pour le resurfaçage et de 16 semaines pour la prothèse totale de hanche.Les matériaux plus récents (comme le polyéthylène) confère une plus grande solidité à la prothèse. Le taux d’ions métalliques circulant est élevé dans les premiers temps qui suivent la mise en place d’une prothèse métallique pour se normaliser ensuite. Une bonne fonction rénale et une bonne hydratation per et post effort sont des conditions favorables.Le resurfaçage se rapproche davantage de l’anatomie et de la biomécanique d’origine est permet probablement davantage de volume et d’intensité de course.Il va de soit qu’au plus le patient est actif avant l’opération, au plus bénéficie d’un bon capital osseux et d’une bonne force musculaire, au plus la reprise de la course à pied sera aisée.
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